
> FAQ
Quand consulter un gynécologue ?
Chez une jeune fille n’ayant jamais eu de rapports sexuels, en l’absence de problèmes gynécologiques, aucune consultation n’est nécessaire.
Elle devra consulter seulement :
- en cas de problèmes : règles douloureuses, douleurs pelviennes, irrégularités menstruelles quelques années après la puberté, absence de règles après 15-16 ans
- ou lorsque le premier rapport sexuel est envisagé.
Cependant on peut conseiller aux mères d’amener leurs filles, avec elle, chez le gynécologue vers 13-15 ans, en fonction de leur maturité, simplement pour une prise de contact, de façon à ce que ces jeunes (futures) mères voient que le gynécologue est facilement abordable et qu’elles sachent où aller, si nécessaire, dans un contexte plus urgent. Il leur est expliqué que le gynécologue est lié par le secret professionnel et qu’il est là pour les aider en cas de besoin.
En l’absence de problèmes gynécologiques, une femme adulte devra systématiquement consulter son gynécologue tous les ans (au maximum tous les deux ans), pour examen gynécologique, palpation des seins et réalisation d’un frottis si nécessaire (réalisé tous les 2 à 3 ans). Dans le cadre d’une contraception ou lorsque des problèmes existent (règles douloureuses, trop abondantes, irrégulières, inexistantes, irritations, démangeaisons, …) ces visites pourront être plus fréquentes.
La réforme de l’Assurance Maladie contraint les patients à prendre rendez-vous chez leur généraliste avant de consulter un spécialiste. Cela ne s’applique pas au gynécologue qu’il est possible de consulter directement.
Quelle contraception choisir ?
La meilleure contraception est celle que la femme choisit avec son médecin.
En effet, une contraception ne choisit pas de la même manière si l’on est adolescente, jeune mère ou à l’approche de la ménopause. A chaque âge, à chaque type de sexualité, sa stratégie.
Le choix, qui hormis les contre-indications, doit revenir à la femme, doit permettre le meilleur compromis entre efficacité, sécurité et simplicité.
Aujourd’hui en France, malgré les nombreuses méthodes contraceptives, on dénombre encore 200 000 IVG (Interruption Volontaire de Grossesse), dont un grand nombre chez des très jeunes femmes. Il importe donc que chaque femme discute avec son gynécologue pour trouver sa contraception.
Qu’est ce que la pilule du lendemain ?
La pilule du lendemain ou plus justement appelée « pilule de rattrapage », ou « contraception d’urgence » est une pilule qui peut se prendre jusqu’à 72 heures après un rapport à risque. Cette méthode doit être utilisée le plus tôt possible, après un rapport sexuel non protégé ou un accident de méthode contraceptive.
Pour permettre un accès rapide à ce moyen de contraception, il n’est pas soumis à prescription médicale : la contraception d’urgence est accessible en pharmacie sans ordonnance et pour les mineures, elle est délivrée gratuitement sans avoir besoin de justifier de son identité. Chaque boîte contient 1 comprimé de lévonorgestrel qui doit être absorbé dans les douze heures qui suivent le rapport sexuel, si possible, et dans les 72 heures au plus tard.
Pour les rapports suivants un moyen de contraception devra être adopté.
La contraception d’urgence n’étant pas efficace à 100 %, devant un retard de plus de 5 jours, il est nécessaire de faire un test de grossesse.
Comment se déroule une consultation chez le gynécologue ?
Une consultation de routine ne durera pas plus de 30 minutes. Après une petite série de questions, votre poids et votre tension seront mesurés.
L’examen gynécologique peut alors débuter. En premier lieu, le gynécologue examinera votre vulve, le col de l’utérus et les ovaires, à l’aide d’un spéculum, petit instrument étroit et long en métal ou en plastique. Ainsi, il déterminera s’il y a des irritations ou des signes d’infections. Cet examen au spéculum sera complété par un toucher vaginal ganté, au cours duquel le médecin palpera vos organes génitaux internes, tout en appuyant sur votre abdomen.
Un frottis peut être réalisé. Il s’agit de recueillir les cellules du col de l’utérus et du fond du vagin avec une petite spatule. L’analyse des cellules en laboratoire permet de déceler la présence de cellules anormales. Il est recommandé d’en faire un tous les deux ou trois ans, et ce dès 20 ans. Enfin, le médecin procèdera à l’examen des seins, afin d’y découvrir d’éventuelles masses suspectes. Il vous montrera également comment pratiquer cet examen chez vous.
Cet examen n’est pas douloureux, à condition de se détendre. La plupart des médecins essaient de vous mettre à l’aise en vous décrivant ce qu’ils vont faire. C’est donc le moment propice pour poser toutes vos questions.
Qu’est-ce qu’un frottis et est-ce douloureux ?
Le frottis du col de l’utérus est réalisé au cours de l’examen gynécologique, lorsque le médecin a installé le spéculum dans le vagin de la femme.
A l’aide d’une petite spatule de bois, ou d’un très petit écouvillon, il gratte délicatement la surface du col, en pénétrant légèrement à l’intérieur de l’orifice du col (pour être sûr d’atteindre la zone de jonction entre les deux muqueuses). Il récupère ainsi quelques cellules, qu’il étale sur une lame de verre. Ce prélèvement (ou frottis) est « fixé » sur la lame à l’aide d’un produit chimique en aérosol. Une fois fixé, le prélèvement est stable, et peut être examiné au microscope. Certains médecins préfèrent utiliser un milieu de conservation liquide (l’écouvillon est alors plongé dans un petit flacon spécial, l’étalement n’est pas fait par le médecin, mais le principe est le même).
Toutes les femmes de 20 à 65 ans doivent être régulièrement surveillées par frottis du col de l’utérus. Après deux premiers frottis normaux, réalisés à un an d’intervalle, les frottis suivants devront être pratiqués tous les deux à trois ans.
L’examen doit être fait en dehors des règles, si possible à distance des rapports sexuels (48 heures), en dehors d’une période d’infection génitale ou de traitement.
L’examen est totalement indolore, même si la pose du spéculum représente une certaine gêne si la patiente est contractée. Le frottis ne provoque pas de saignement. Aucune préparation particulière n’est nécessaire avant un frottis.
L’examen de la lame au microscope peut montrer : des cellules normales, des modifications sans rapport avec un cancer (infections), des anomalies cellulaires en rapport avec une lésion cancéreuse. Selon l’importance des lésions on parlera « d’atypie cellulaire » (simple anomalie pouvant être précancéreuse, parfois liée à une infection à papillomavirus), à la « dysplasie » et au « carcinome » (véritable cancer).
Si les anomalies ne sont pas en rapport avec un processus cancéreux (infection ou inflammation) un traitement sera entrepris. Si les anomalies sont une atypie, une dysplasie ou un carcinome, il faudra préciser l’importance des lésions en pratiquant une colposcopie (qui permettra également de pratiquer des biopsies).
Je ne parviens pas à être enceinte. Quand dois-je consulter ?
Une femme est féconde de façon variable suivant son âge. La fécondité (possibilité d’être enceinte) progresse jusqu’à l’âge de 25 ans puis se stabilise.
Le temps nécessaire pour qu’une conception soit réussie est en moyenne de 4 cycles pour les couples âgés de 25 ans.
On considère qu’il est normal de commencer des investigations (rechercher une cause à la stérilité) quand un couple désirant un enfant n’a pas déclenché de grossesse après avoir eu des rapports sexuels (sans contraception) durant deux ans. Ces rapports sexuels doivent être complets et suffisamment fréquents, c'est-à-dire au minimum deux à trois fois par semaine (plus de rapports n’augmentent pas la possibilité d’être enceinte).
Aujourd’hui, l’âge du souhait de maternité augmentant, de nombreux médecins ont tendance à commencer les investigations au bout d’une année de vie sexuelle stable, sans contraception, n’ayant pas permis de démarrer une grossesse. Il n’est donc jamais trop tôt pour consulter, cela permettra souvent de rassurer la femme et le couple, de rappeler de simples règles hygiéno-diététiques, de prendre en charge une obésité ou une anorexie, de prévoir un sevrage tabagique, de conseiller une diminution du stress…
Dernière mise à jour le 09/04/2010