
> Contraception
Une contraception ne se choisit pas de la même manière si l’on est adolescente, jeune mère ou à l’approche de la ménopause.
A chaque âge, à chaque type de sexualité, sa stratégie. Le choix, qui hormis les contre-indications médicales, doit revenir à la femme doit permettre le meilleur compromis entre efficacité, sécurité et simplicité.
Contraception orale : pilule
La pilule ou contraception orale se présente sous forme de comprimés qui associent généralement deux hormones : les oestrogènes et la progestérone (pilule combinée). D’autres pilules ne sont constituées que d’une hormone, la progestérone ; elles sont appelées « pilules progestatives » et sont prises en continu, sans période d’arrêt.
La pilule bloque l’ovulation et épaissit la consistance de la glaire cervicale (ce qui empêche le passage des spermatozoïdes).
La pilule est contre-indiquée en cas d’antécédents de maladies thrombo-emboliques (phlébite, embolie pulmonaire), de cancer du sein.
Certains médicaments peuvent diminuer son efficacité ; il faut donc toujours signaler les traitements pris.
La consommation de tabac est très fortement déconseillée sous contraception orale.
Si elle n’est jamais oubliée, la pilule représente un des moyens de contraception le plus sûr. Son efficacité est proche de 100 %.
Stérilet
Le dispositif intra-utérin (stérilet) est un petit objet en forme de T mesurant 3 cm environ, qui est placé par le médecin dans l’utérus. Ce dispositif est muni à son extrémité d’un ou de deux fils qui permettent de vérifier sa présence. La plupart des stérilets sont recouverts d’un fil de cuivre, mais ils peuvent également délivrer un progestatif.
En l’absence de contre-indications, le stérilet présente un certain nombre d’avantages : il est très efficace (97 à 99,5 %), sa durée d’action est longue (de 5 à 10 ans selon les modèles) et il n’y a pas de risque d’oubli comme avec la pilule.
La pose du stérilet se fait au cours d’une consultation, habituellement en fin de règles. Quelques douleurs de type contractions utérines peuvent survenir dans les jours suivant la pose.
Des troubles des règles peuvent survenir, notamment des règles plus abondantes qu’habituellement ou douloureuses, ou encore des saignements en dehors des périodes de règles. Une absence de règles peut survenir avec un stérilet hormonal.
De nouveaux stérilets de très petite taille existent désormais. Ils peuvent être mis chez les jeunes femmes, même celles n’ayant jamais eu d’enfants (nullipares). N’hésitez pas à demander à demander conseil à votre médecin.
Préservatif masculin
Le préservatif masculin (appelé capote, condom…) est largement utilisé comme mode de contraception et également comme protection contre les infections sexuellement transmissibles et l’infection par le VIH.
Son efficacité dépend d’une utilisation correcte. C’est le seul moyen de contraception qui relève de la responsabilité du partenaire masculin.
Son efficacité contraceptive n’étant pas totale, il est recommandé de l’associer à d’autres moyens contraceptifs : pilule, spermicides…
Préservatif féminin
Le préservatif féminin est une gaine en polyuréthane ou en nitrile lubrifiée, fermée à une extrémité de manière à couvrir le col de l’utérus et ouverte à l’autre de manière à tapisser le vagin.
Il peut être mis en place quelques heures avant le rapport sexuel ; il protège des infections sexuellement transmissibles et de l’infection par le VIH.
Les préservatifs féminins sont à usage unique, s’achètent sans ordonnance et ne sont pas remboursés.
Il est déconseillé d’utiliser un préservatif féminin en même temps qu’un préservatif masculin.
Anneau contraceptif
L’anneau vaginal contraceptif est un anneau en plastique flexible qui libère une association d’hormones (oestrogènes et progestérone).
La femme introduit elle-même cet anneau au fond du vagin ; il reste en place 3 semaines exactement.
Après 7 jours sans anneau, durant lesquels surviennent les règles, la femme replace un nouvel anneau.
L’anneau vaginal est délivré en pharmacie sur ordonnance mais n’est pas remboursé par l’Assurance maladie.
Timbre contraceptif
Le dispositif transdermique hormonal ou timbre contraceptif est un timbre qui délivre des hormones (association d’oestrogènes et de progestérone).
Lors de la première utilisation, le timbre s’applique sur la peau le premier jour des règles pendant une semaine, puis un nouveau timbre est posé chaque semaine pendant 3 semaines consécutives, suivies d’une semaine d’arrêt. En pratique, la pose du timbre s’effectue toujours le même jour de la semaine ; les règles surviennent pendant les 7 jours durant lesquels il n’y a pas de timbre.
Cette méthode de contraception ne nécessitant qu’un changement hebdomadaire peut représenter un avantage pour les femmes qui oublient leur pilule régulièrement.
Cependant des effets indésirables peuvent survenir : tension mammaire, réactions cutanées à l’endroit de l’application.
Le dispositif transdermique hormonal est vendu sur prescription médicale ; il n’est pas remboursé.
Implant sous-cutané
L’implant sous cutané contraceptif est une contraception hormonale composée d’un progestatif (étonogestrel) qui se présente sous la forme d’un bâtonnet, plus petit qu’une allumette.
Ce bâtonnet placé sous la peau du bras (sous anesthésie locale) est inapparent. Il libère régulièrement un progestatif identique à celui que contiennent certaines pilules.
L’implant progestatif présente un certain nombre d’avantages : pas d’oubli possible (il est efficace durant 3 ans), très efficace, rapidement réversible lorsqu’il est retiré.
Quelques effets indésirables peuvent cependant exister : irrégularité des règles, absence de règles, ou au contraire saignements parfois importants entre les règles.
Il est remboursé par l’Assurance maladie.
Spermicides
Les spermicides sont des produits qui ont une action contraceptive locale : ils agissent en détruisant ou en rendant inactifs les spermatozoïdes.
Achetés en pharmacie sous différentes formes : crèmes, gels, ovules, comprimés… les spermicides doivent être introduits profondément dans le vagin avant chaque rapport sexuel.
Les spermicides peuvent être utilisés seuls lorsque la fertilité est réduite (période de pré ménopause) ou accompagnés d’une autre méthode contraceptive (diaphragme, préservatif..) car leur efficacité n’est que de 70 %.
Cape cervicale
La cape cervicale est une fine membrane en latex ou en silicone qui doit est placée avant un rapport sexuel et est utilisée avec des spermicides. Sa pose nécessite un apprentissage.
Disponible en pharmacie, elle n’est pas remboursée par l’Assurance maladie. Elle ne protège pas des infections sexuellement transmissibles. La cape cervicale est réutilisable après lavage et séchage soigneux.
Diaphragme
Le diaphragme est également prescrit au cours d’une consultation et doit être utilisé, à chaque rapport sexuel avec des spermicides.
En latex ou en silicone, il est réutilisable, pendant 2 ans, après lavage et séchage soigneux. II ne protège pas des infections sexuellement transmissibles ni de l’infection par le VIH.
Méthdodes naturelles
Enfin, l’on citera les méthodes naturelles, mais qui sont très loin d’être fiables : la méthode des températures, la méthode Ogino ou abstinence périodique (basée sur l’hypothèse que l’ovulation survient en moyenne 12 à 15 jours à compter des dernières règles pour un cycle de 28 jours) et le retrait ou coït interrompu (l’homme se retire avant l’éjaculation).
La contraception d’urgence
La contraception d’urgence hormonale est une méthode « de rattrapage » utilisée après un rapport sexuel non ou mal protégé. Il ne s’agit pas d’une méthode contraceptive régulière.
Elle doit être utilisée le plus tôt possible après un rapport sexuel non protégé ou un accident de méthode contraceptive. Pour permettre un accès rapide à ce moyen de contraception, il n’est pas soumis à prescription médicale : la contraception d’urgence est accessible en pharmacie sans ordonnance et, pour les mineures, elle est délivrée gratuitement sans avoir besoin de justifier son identité.
La contraception d’urgence est composée d’un progestatif (lévonorgestrel). Chaque boîte contient 1 comprimé qui doit être absorbé dans les 12 heures qui suivent le rapport sexuel non protégé si possible, et dans les 72 heures (3 jours) au plus tard. Pour les rapports suivants, un moyen de contraception devra être adopté.
La contraception d’urgence n’étant pas efficace à 100 %, devant un retard de règles de plus de 5 jours, il est nécessaire de faire un test de grossesse.
Méthode de contraception irréversible :
la stérilisation masculine et féminine.
Elle se distingue profondément des autres méthodes contraceptives car elle est considérée comme irréversible. Elle n’est accessible qu’aux personnes majeures.
La stérilisation à visée contraceptive masculine (ligature des canaux déférents ou vasectomie) et la stérilisation féminine (ligature des trompes) sont des actes chirurgicaux réalisés dans un hôpital ou une clinique.
Dernière mise à jour le 09/04/2010